Maquis de Picaussel -  le "Sentier de la Liberté

http://www.belcaire-pyrenees.com/article-34608160.html

On appellera cette rando "LE MAQUIS DE PICAUSSEL" on aurait pu aussi l'appeler le "Sentier de la Liberté"Avec mon chroniqueur et ami "Gens de Belcaire", nous allons vous proposer une rando un peu particulière dans un secteur du Pays de Sault toujours aussi splendide, mais en cet endroit se sont déroulés des événements tragiques pendant la seconde guerre mondiale sous l'occupation allemande. Ces événements font désormais parties de l'histoire de notre pays.

J'ai longuement hésité à vous narrez les faits qui ont traumatisés une région, des villages et que tous leurs habitants connaissent. Je voulais me contenter de vous donner des indications sur l'itinéraire de cette rando, mais il est difficile de ne pas évoquer ces drames qu'ont vécus ces hommes entrés dans la résistance pour défendre une cause juste au péril de leur vie. C'est sans amertume que je rappellerai ici ces tragédies historiques. L'homme a tendance à vite oublier et il est sans cesse nécessaire de remémorer le passé, dans l'espoir que ce genre de désastre ne se renouvelle plus. J'en dirai quelques mots après vous avoir décrit l'itinéraire.

Pour vous situer BELVIS sur la D613 pile poil entre Quillan et Belcaire, disons 18 minutes de Quillan et 12 minutes de Belcaire, vous êtes au coeur du Pays de Sault

 

Revenons à notre rando et à son itinéraire que voici en détail :

Ce circuit est une boucle qui fait 10 km relativement facile. Il faut cinq heures pour le parcourir, et il n'y a pas de difficulté particulière

Ce sentier qui démarre du village de Belvis vous entraînera, à travers la forêt de Picaussel sur les traces des résistants de la dernière guerre, ne perdait pas de vue qu'en 1940-45 la végétation était moins dense qu'aujourd'hui, mais c'est ici que se réfugièrent ces soldats de l'ombre pour lutter contre l'occupant. Lors de votre balade vous pourrez également découvrir l'impressionnant gouffre (barrenc) de Picaussel qui vous permettra de voir une formation caractéristique des sous-sols calcaires du Pays de Sault pour ceux que la géologie intéresse.

Le sentier débute au centre du village, au niveau du croisement de la route de la Malayrède (D1). Prendre 50 mètres de la petite rue montante sur votre droite. Prendre deux fois à gauche, puis à droite. Ensuite suivre cette direction sur 1 km.

Au départ d'une montée, à l'angle d'une forêt de pins, tourner à droite et suivre le bord gauche du pré. Suivre le balisage jaune sur ce chemin. Tout en bas vous arrivez dans une prairie, un large chemin prend sur la gauche. Le suivre jusqu'à un embranchement descendant sur la gauche, à prendre. Une centaine de mètres plus bas, suivre le balisage sur la droite puis 10 mètres plus loin de nouveau à droite dans un bois. Vous allez, trouver bientôt, l'ancien chemin de la Véménière (repère n°1) qui vous conduit jusqu'à l'embranchement de la route forestière de Picaussel (repère n°2). Continuer tout droit et sur la route forestière de gauche.

A environ 800 mètres de là, dans un bois, prendre un chemin sur la gauche, puis à 30 mètres sur la droite et à 100 mètres sur la gauche et de suite à droite. Suivre ce chemin jusqu'à l'embranchement (repère n°3) avec le sentier du Mémorial du Maquis de Picaussel (repère n°4) (flèche verte dans un rectangle jaune) et le suivre sur la gauche. Arrivé sur la Route des Sapins, suivre vers la droite. Au croisement du refuge du maquis (repère n°5), prendre la route à gauche dans la direction du "Barrenc de Picaussel" (repère n°6). Une fois passé le belvédère (repère n°7), poursuivre jusqu'au croisement où vous trouverez sur un chemin en contre bas à gauche le panneau de direction D5 (repère n°8). Suivre ce sentier qui vous conduira à la "Fontblanche" puis de là à Belvis.

 

Voici l'itinéraire avec la liste des points de repères sur la carte IGN :
1- ancien chemin de la Véménière
2- route forestière de Picaussel et la stèle du maquis
3- embranchement avec le sentier du Mémorial du maquis de Picaussel
4- le Mémorial du maquis de Picaussel
5- route des sapins - aire de pique-nique
6- barrenc de Picaussel (gouffre)
7- belvédère offrant un point de vue, altitude 1000 m
8- repère D5, panneau d'indication

Le village de Belvis avec ses 170 habitants tel qu'on le voit de la D613, j'adore ce village paisible niché au pied du "Roc del Castel" ancien site castral, à l'écart de la circulation automobile, le coin est splendide ! Ce petit village, au coucher du soleil, comme au lever, reflète la douceur de vivre sur la plateau de Sault.

Je cherchais comment exprimer mon attirance pour cette région, j'ai trouvé, je ressens en ces lieux une certaine plénitude, le Pays de Sault sauvage respire la liberté, la tranquillité, oui, c'est ça !

J'ai encore eu cette sensation cette année en me rendant à Belcaire le 17 juillet 2009.

Je connais une personne qui habite Belcaire et qui passe par là, matin et soir pour ce rendre à son travail, fait-elle encore attention !

Ce village est toujours beau, malgré l'absence des bovins qui ont quittés le village, on ne stocke plus le foin et la paille autour des maisons, il ne reste plus beaucoup de "feradjals", jardins entourés de murets ou de clôtures de bois. Attention à la construction de hangars aux alentours , pas toujours bien intégrés dans le paysage !! C'est dommage, élus, soyez vigilant !

Voici une vue rapprochée de Belvis prise en mars 2009

La rue principale du village de Belvis

- Le Barrenc de Picaussel d'une profondeur de 140 mètres, cette cavité a été explorée pour la première fois le 4 septembre 1938 par les membres du spéléo-club de l'Aude. L'entrée a été aménagée par l'office National des forêts qui y a installé des panneaux explicatifs.

 Je vous propose une liste de "Barrencs" =  Gouffres, proches de Belcaire :
- Barrenc  du  Barbu  - Roquefeuil  :  -120 m
- Aven de la Lucarne - Belvis  :  -105 m
- Barrenc de la Tira de la Lauza - Puivert :  -128 m
- Barrenc des  Chandeliers  n° 3 - Puivert :  -121 m
- Puig del Tilh- Trou du Vent du Blau : Puivert  :  -110 m
- Barrenc du  Sarrat des Loups -  Puivert  : -103 m
- Barrenc de l'Ourtiset- Campagna de Sault :  -111 m
 
Belvis et son côté paisible cela se ressent sur cette photo
               
Si vous vous perdez dans ce secteur vous n'avez pas d'excuse !!

[Chemin-e-de-la-barraque-du-maquis-ci-joi]

La cheminée du refuge du Maquis (repère 5 sur le plan)

La stèle du Maquis de Picaussel

[plaque-comm-morative-Maquis-Picaussel.jp]

Vous voyez que ce lieu parfaitement délimité, est très important dans l'histoire du Pays de Sault, vous allez comprendre pourquoi en lisant la suite ...

 

LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION ALLEMANDE

Dès l'armistice de 1940, les mouvements de résistance recueillent quelques sympathies dans le département de l'Aude. Quand celui-ci est occupé, à l'instar de l'ensemble de la zone sud (11 novembre 1942), des maquis importants se forment dans la Montagne Noire (avec un corps franc), dans le Minervois, dans le sud du département (Escouloubre, Picaussel). Des chaînes d'évasion sont établies en direction de l'Espagne et des embarquements clandestins sont pratiqués sur les côtes Narbonnaises. La répression allemande se montre vigoureuse, surtout à la fin de l'Occupation avec l'exécution de nombreux résistants. L'Aude sera libérée en août 1944.

 

Organisation de la résistance en Quercob

Début 1943, Lucien Maury fut chargé d'organiser la résistance en Quercob. Ce n'est qu'en mai 1944 que la maquis de Picaussel viendra occuper la forêt de Sault. La résistance était composé de 8 sections de 35 à 40 hommes qui étaient répartis à différents endroits de la forêt, logeant dans des cabanes de bergers, ces 8 sections étaient chapeautées par un poste de commandement. Ce réseau de résistance de Picaussel était ravitaillé en matériel par parachutages. C'est du 6 au 8 août 1944 qu'une attaque virulente des allemands eu lieu, la puissance de force était incomparable, 1500 à 2000 hommes prirent part aux combats. L'ordre d'évacuer le secteur fut donné dans la nuit du 7 au 8 août 1944, 150 maquisards gagnèrent Quérigut.

 

Terrain de parachutage, la naissance du maquis de Picaussel

En mars 1943, quatre jeunes gens arrivent les premiers sur les lieux d'une opération de largage commise par erreur sur les hauteurs de Lescale. Ils ont vu des parachutes accrochés en haut des sapins, ils récupèrent du matériel et le camoufle avant l'arrivée des allemands et disparaissent dans la forêt. Le colonel Maury alors instituteur à Lescale impulse le mouvement de résistance. Ainsi naît ce qui deviendra plus tard le maquis de Picaussel. Ces armes parachutées vont en effet permettre les premières séances d'instruction. Début janvier, les terrains les terrains de Picaussel situés sur la commune de Belvis, jouxtant celle de Puivert sont homologués terrain de parachutage. Le 12 avril 1944, parachutage d'une mission du BCRA d'Alger composée de 4 hommes (un chef et trois opérateurs radio dont un restera au maquis jusqu'à la libération), tout ce monde est hébergé par les habitants de Lescale. L'assassinat d'Emmanuel Peyrade et l'arrestation de son fils Adrien au hameau Camp de Marcel par la Gestapo rend la présence des maquisards dont certains sont recherchés. La Gestapo deux jours plus tard, fait une descente sur les lieux sans résultat car les hommes se cachèrent dans la grotte située à 800 mètres de là. Cette grotte devint le premier P.C, clandestin, du Maquis. Le 6 juin 1944, installation du camp de Picaussel, les premiers maquisards logèrent dans des granges prêtées par des habitants de Lescale. Deux mois plus tard, le 6 août 1944, attaque du Maquis de Picaussel par un important détachement de la 11ème panzer allemande. Après 48 heures de combat, le chef du Maquis et son adjoint décident de décrocher. Dans la nuit du 7 au 8 août 1944, le maquis, maintenant fort de 350 hommes se replie sur Rodome puis Quérigut en Ariège pour continuer la lutte. Le 8 août 1944 au matin, l'ennemi pénètre dans le camp vide, saccage et brûle toutes les installations y compris les granges.

Le mémorial du maquis de Picaussel ouvert au public (repère n°4 sur le plan)

L'intérieur du mémorial avec de nombreuses plaquettes et panneaux d'information sur cette période

Croquis montrant l'emplacement et le mouvement des forces en présence lors de l'attaque des nazis les 6,7 et 8 août 1944 sur le maquis de Picaussel

Le 9 août 1944, Lescale, vidé brutalement de ses habitants, est incendié par les troupes nazies.

Dans la partie haute du hameau, autour de l'église, se trouve encore l'emplacement de ce vieux village détruit le 9 août 1944, en représailles contre les résistants du maquis de Picaussel retranchés dans la forêt voisine. Une plaque commémorative a été inaugurée à Lescale le 1er août 1999 en souvenir de cet événement dramatique pour le village et ses habitants.

 

De mars à août 1944, 10 avions ont parachuté sur ce terrain plusieurs tonnes de matériel de guerre.

Situé sur la commune de Belvis ce terrain se présentait sous la forme d'une bande de terres cultivées limitées à l'ouest par la route départemental n°120 et sur les 3 autres côtés par des hauteurs boisées. Ces terres appartenaient aux habitants de l'Escale hameau de Puivert.

A cause de l'éloignement du village les propriétaires avaient construit des "Bordes" sortes de granges pour les animaux, utilisées au moment des travaux des champs et servaient à mettre les récoltes à l'abri en attendant leurs transport vers le village. Lors de la création du camp de Picaussel, le 6 juin 1944, ces bordes furent occupées par les premiers maquisards. Elles furent incendiées et détruites par les troupes nazies après l'attaque du camp et les combats des 6 et 7 août 1944.

Après la Libération ces bâtiments ne furent pas reconstruits. Petit à petit les cultures furent abandonnées et remplacées par des plantations de sapins et d'épicéas, et c'est ainsi que l'on est arrivé au paysage actuel : une vaste forêt de résineux au sein de laquelle apparaissent me Mémorial et l'allée gazonnée qui y conduit. Ce site est protégé et perdure.

 

Cette histoire glorieuse, est expliquée au Mémorial qui a été construit sur les ruines d'un bâtiment ayant servi de poste de commandement du Maquis. Le visiteur y découvre les événements qui s'y sont déroulés lors de la seconde guerre mondiale ainsi que diverses plaquettes d'information sur les résistants.

 

LES PERTES DU MAQUIS DE PICAUSSEL entre juillet et août 1944

 

LISTES DES MORTS LORS DE L'ATTAQUE DES ALLEMANDS A PICAUSSEL

 

Nom   Grade    Date
BAUDRY Justin  sergent   26.7.1944
BERTHIER Jean   caporal  26.7.1944
CALMET Baptiste 2ème classe 21.7.1944
CARBOU Jean   sergent  06.8.1944
DUHAMEL Roger caporal 26.7.1944
FLOCHET Espérance   sergent  21.7.1944
LEBRET Joseph  sergent    06.8.1944
MALAYRACH François    adj-chef 26.7.1944
PAPON Albert   2ème classe  26.7.1944
VIDAL Paul   2ème classe 07.8.1944

 

LISTES DES BLESSÉS LORS DE L'ATTAQUE DES ALLEMANDS A PICAUSSEL

Nom  Grade    Date
ALEX  2ème classe   20.7.1944
ARRECOT Joseph  2ème classe  20.7.1944
BLANC Lambert  2ème classe 25.7.1944
BAILLY 2ème classe 06.8.1944
CAPDEVILA Maurice   lieutenant  06.8.1944
CASSAN Charles 2ème classe 06.8.1944
CASTIGNOL André 2ème classe 25.7.1944
CHAVAGNE Lucien sergent 20.7.1944
EDOUARD (l'autrichien)  2ème classe 20.7.1944
FOUCART Adhémar caporal    06.8.1944
FOURNIER Pierre 2ème classe 20.7.1944
FOLCHET Lucien  2ème classe  20.7.1944
GARROS Pierre 2ème classe  25.7.1944
GARROS Fernand   2ème classe 25.7.1944
GIBELIN Albert  2ème classe  25.7.1944
LAFORET Pierre  2ème classe 25.7.1944
LAFFOND Roger 2ème classe 25.7.1944
MARIN Septime 2ème classe 20.7.1944
MOULARD 2ème classe 07.8.1944
PRADIER Marcel 2ème classe 25.7.1944
ROUSTAN Lucien 2ème classe 25.7.1944
RAOUX Roger   adjudant-chef  25.7.1944
SIMON Pierre    sergent-chef 25.7.1944
TICHADOU Marcel     2ème classe 06.8.1944
ZONNA Guy   2ème classe 25.7.1944

 

Si vous passez sur la petite route D120 qui passe près du petit village de LESCALE, arrêtez vous, de là vous apercevez le hameau de La Malayrède (flèche bleu) avec le pic du Bac 1168 m en arrière plan. Sur le côté de la voûte du tunnel il y a une plaque commémorative (flêche rouge) cette plaque vous l'avez en photo ci-dessous.

 

[Hameau-de-la-Malayr-de-o--le-maquis--tab]

"Gens de Belcaire" a réalisé un zoom sur le hameau de La Malayrède au pied du pic du Bac 1168 m, ce hameau se trouve dans un cul de sac, pour le côté paisible vous ne pouvez pas être mieux servi, le sentier de randonnée que l'on vous propose passe non loin de là.

Arrive t'on à La Malayrède par hasard ! car comme dit l'expression : c'est le trou du cul du monde ! un hameau perdu dans sa solitude. On y respire d'autant mieux la Liberté.

Un panorama intéressant vous montrant le plateau de Sault sous la neige permettant de pratiquer le ski de fond en hiver

 

LE VILLAGE DE LESCALE INCENDIÉ EN REPRÉSAILLELes documents et renseignements qui vont suivre concernant l'incendie et la reconstruction du village de Lescale nous ont été communiqués par :
l'associaton "Les Amis de Lescale"
6 avenue de Puivert
LESCALE
11230 PUIVERT
site internet : http://pagesperso-orange.fr/hograin/association/association.htmJe les en remercie. 

Les photos couleurs sont de "Gens de belcaire"

 

Témoignages :

"Le dimanche 6 août 1944, jour de la fête au village de Lescale, deux maquisards furent tués et deux autres blessés à un kilomètre du village sur la route qui monte vers le tunnel.

Le lendemain 7 août, tout un détachement allemand arriva au village. Ils se promenèrent armés dans le village, pillèrent des maisons. Soudain, un échange de tirs eut lieu entre les canons allemands et les mitrailleuses des maquisards.

Le 8 août ils attaquèrent et détruisirent les installations du maquis qu'ils trouvèrent désertes, le maquis s'étend replié dans la nuit sur Quérigut.

Le mercredi 9 août 1944 le village de Lescale fut totalement incendié en représailles !

A l'aube les autorités occupantes nous intiment l'ordre de quitter nos maisons et le village. Nous partîmes en hâte à travers les champs et les bois pour nous réfugier au flan de la montagne où impuissants nous assistâmes à l'incendie de notre village. Moi, je garde de cette douloureuse journée, une grande peur, nous avions pris les bêtes et nous nous sommes enfuis dans un pré, à peu prés à deux kilomètre, où nous avons passé la journée ensembles.

Quand le mercredi 9 août, les envahisseurs incendièrent le village, nous étions dans un bois et chacun voyait flamber sa maison au fur et à mesure. Nous les enfants nous étions conscients du drame, mais les parents pensaient au lendemain, sans foyer, sans linge, sans nourriture. Les bêtes s'étaient échappées, nous entendions les bœufs meugler, les poules épouvantées s'enfuyaient. C'était la désolation.

Plus tard nous sommes revenus voir les ruines toutes fumantes et chacun essayait mais en vain de récupérer quelque chose.

L'après …. un relogement dans des construction précaires en attendant la reconstruction du village qui tarda à sortir de terre, 4 années se sont écoulées après le drame : "c'était la misère, il y avait des punaises qui sortaient des planches, la puanteur. Il n'y avait pas d'écoulement vers l'extérieur de la maison et les planches au coin de l'évier étaient pourries. Le désespoir avait arrêté la vie de certains. Malgré tout un bébé a vu le jour dans cette insalubrité. Gilbert est né en février 1948. Le froid de l'hiver était dur, mais la chaleur de l'été c'était pire. Gilbert est tombé malade, dysenterie. Vu les problèmes nous avons demandé que soit aménagée une pièce dans la maison en construction pour pouvoir installer notre enfant."

La reconstruction du village de LESCALE la première pierre a été posée le 9 mai 1948.

Cette reconstruction du village de Lescale entièrement détruit, fut longue et laborieuse.

En 1956, soit 12 ans après la destruction de leur village, les constructions des maisons sont terminées, que l'attente fut longue pour les habitants attachés à leur terre !

 La reconstruction du village a été longue, difficile souvent interrompue. La première pierre a été posée le 9 mai 1948 !! En 1956, soit 12 ans après la destruction de leur village, les sinistrés purent enfin prendre possession de leurs nouvelles demeures.

"Chacun était heureux mais ce n'était plus la maison dans laquelle ils avaient vécu avec leur famille"

Le nouveau LESCALE en 1958, regardez bien cette photo et comparez la avec celle ci-dessous, la physionomie des lieux n'a pas changé depuis, on retrouve toujours et encore ici, ce côté préservé, que je n'arrête pas de vous faire remarquer !! C'est peut être aussi cela que j'aime certainement inconsciemment. Faut dire, que les emplois dans la région ne vont pas en augmentant, ce qui n'incite pas à s'établir dans le Pays de Sault éloigné des grandes villes ! C'est pour cela qu'elle a besoin de vous pour sa promotion, elle le mérite et elle vaut le détour ...

LESCALE en mars 2009, vu de la D120

Voici une des maisons reconstruite à Lescale

L'arrière de la petite église de LESCALE , j'aurai préféré vous présenter une photo de la façade mais "Gens de Belcaire" l'a vu autrement, je le charris un peu ... c'est l'accés à l'église et juste à droite se trouve la plaque commémorative ci-dessous.

Cette plaque commémorative inaugurée le 1er août 1999, se trouve sur un mur prés de la petite église de LESCALE

 

Histoire de la résistance en Pays de Sault et notamment à BELCAIRE

 

Les maquisards ayant besoin de ravitaillement en vivres effectuaient des "descentes" chez les paysans du plateau et les allégeaient de poules, lapins, veaux, patates, salades, pains, farine, œufs….. Qu'elle n’était pas la profonde joie de nos fermiers privés de cette victuaille.

Mais avec du recul, quel service ils leur ont rendu à ces combattants de l’ombre FFI, FTP, Francs tireur….qui participèrent à la libération de leur pays.

 

Dans le dédale des événements de la guerre, de l'occupation, et de la collaboration, il y a eu des actes de courage. J'ai découvert celle-ci que très récemment, les témoins commencent à se raréfier, mais la mémoire locale étant toujours présente, je pense qu'il était souhaitable d'en parler ici, car c'est un épisode qui a laissé des traces profondes. Voici l'histoire d'une rafle qui a mené des hommes dans les camps de concentration.

 

On pouvait penser que le Pays de Sault coulait des jours tranquilles, peinards avec ces forêts de sapins et qu'il n'y avait aucune activité de guerre durant cette période douloureuse. Détrompez-vous la résistance menait une activité intense. Pourquoi ? Tout simplement parce que la frontière espagnole était à proximité, que le Pays de Sault est éloigné de toute agglomération importante où les garnisons allemandes étaient implantées, la région bénéficiait d'une tranquillité relative. Le pays de Sault était pour ces raisons le chemin privilégié pour les patriotes traqués par la milice française et la police allemande, pour passer en Espagne.

Des réseaux de passages clandestins se formèrent dès le début de la guerre, en particulier le réseau "Jasmin base Espagne" dont faisaient partie le docteur Jean Martre, René Bayle tous deux de Belcaire.

 

L'une des branches du réseau passait donc par Belcaire et Camurac, se prolongeait dans l'Ariège sur Ax-les-Thermes et le Castelet. La dernière étape, celle des passeurs, aboutissait en Espagne par l'Andorre.

A Belcaire, les patriotes étaient reçus et hébergés à l'hôtel Bayle, d'autres allaient chez le docteur Martre. L'hôtel prenait de gros risques car, parmi les clients, pouvaient se glisser facilement des agents de la Gestapo. C'est bien ce qui devait arriver. Ces risques, connus et acceptés d'avance, René Bayle, patron de l'hôtel, devait les payer de sa vie.

A Camurac, ils étaient accueillis à bras ouverts, pourrait-on dire, par Jacques Vacquié maire et conseillé départemental, il était industriel en bois. Ardent patriote, conscient de servir une cause qu'il savait juste, il ne ménageait pour elle ni son temps ni ses forces. Combien de résistants lui doivent d'avoir pu rejoindre les Forces Françaises Libres, stimulés par le bienfaisant viatique que savait leur insuffler sa tranquille assurance. Il les transportait souvent lui-même aux passeurs d'Ax-les-Thermes et du Castelet sans trop se soucier des contrôles routiers qu'il savait parfaitement éviter. Parfois son chauffeur, René Fournet, s'acquittait de cette dangereuse mission.

Le réseau n'avait jamais été inquiété, jusqu'au jour où, le lundi 29 novembre 1943, la Gestapo mena une opération surprise d'envergure avec 150 soldats. Opération soudaine et menée avec violence à 8 heures du matin, Belcaire est encerclé ainsi que Camurac, simultanément, avec un principal objectif, l'hôtel Bayle.

Les gens se préparaient à partir au travail, à l'école, ils prenaient leur petit déjeuner, d'autres dormaient encore, la veille au soir, le film du dimanche intitulé "La chanson d'une nuit" avait été diffusé dans la grande salle de l'hôtel Bayle comme cela se pratiquait à l'époque, il n'y avait pas la télévision.

Une  partie de la population est rassemblée devant l’hôtel Bayle pour l’identification des maquisards. Le maire de l’époque devait participer à  l’identification comme de coutume dans de telle circonstance.

L’un des Belcairois croyant qu’un Allemand lui dit de disposer ou de partir pris la décision de marcher pour suivre son chemin. Mais le bougre ne parlant que le français et le patois ne compris rien au langage du Boch, le soldat largua une rafale de mitraillette et notre Belcairois pris une balle dans le mollet. Quelle frayeur pour nos Belcairois d’entendre le vacarme des ces armes de guerre. Les Belcairois dans leurs petits sabots regardaient derrière les rideaux pour essayer de deviner quel pourrait être leur avenir immédiat. La frayeur régnait dans tout le village une atmosphère lourde planait malgré la froideur du 29 novembre. Nos aînés dans le village discutent volontiers de cette période sombre de leur existence, indélébile de leur mémoire.

Maurice et André  devaient aller au Pech chercher du buis pour la litière des vaches de la ferme de leurs parents. Ils  furent arrêtés par les soldats à l’usine Maugard., conduits manu militari par les soldats à l’hôtel pour identification et relâchés, certainement souvenir inoubliable pour les intéressés.

Par petits groupes les hommes sont mis dos au mur pendant des heures, ils sont pétrifiés de froid et de peur, pendant que des interrogatoires se succédaient. Dans une des chambres de l'hôtel des hommes furent tabassés. Neuf hommes de Belcaire furent emmenés à Carcassonne dont René Bayle tuméfié, ensanglanté, Raymond Demarchi qui était employé à la menuiserie Toustou, Joseph Dieuzère, Toustou Julien, Toustou Étienne, Toustou Léon, Toustou Adrien, Maugard Léon et Jean Martre.

Ces deux derniers, le maire de Belcaire Léon Maugard et le docteur Jean Martre seront relâchés.

A Camurac où se déroulait la même opération, un sourd qui n'entendait pas les ordres est froidement abattu. Jacques Vaquié était en forêt, pour qu'il se rende on arrête son fils Pierre, mais Jacques revient pour partir à sa place, il mourra aussi dans les camps ainsi que son chauffeur René Fournet et Jean-Baptiste Arnaud arrêté aussi ce jour là.

Trois hommes de Camurac, viendront s'ajouter aux neufs arrestations de Belcaire est transférés à Carcassonne.

Tous les autres seront déportés dans les camps nazis d'où ils ne reviendront pas. Sauf, deux : Joseph Dieuzère (oncle de Liliane Malet) et Julien Toustou (dit Gambetta).

L'hôtel BAYLE tel qu'il était en 1943 (cette photo date de 1938), des films étaient diffusés le dimanche soir dans la salle du dancing, (document Jean-Pierre)

 

Récit de Reine et Guy Bayle réalisé en décembre 1989 sur ce lundi 29 novembre 1943 :

L'hôtelier René Bayle de l'hôtel BAYLE à Belcaire, était particulièrement visé ce jour là.

Reine la soeur de René : "j'avais flairé un piège quelques jours auparavant en voyant dans l'hôtel deux hommes, un chef de la Gestapo et un marchand de jouets Carcassonnais dénommé Kromer. Le 29 lors des arrestations elle aperçoit que les allemands arrachent du registre de l'hôtel la page où est inscrit le nom du commerçant. Le lendemain, raconte Reine, je suis allée à Carcassonne, à la préfecture et au commissariat pour avoir des renseignements sur l'arrestation de mon frère René, puis dans une rue du centre ville,  j'ai reconnu ce Kromer dans son magasin, grâce à une cousine qui m'avait indiqué le magasin de jouets. Revenue à Belcaire, il y avait le sous-préfet, on faisait semblant de ne pas croire mes explications.

Par chance les allemands ne m'ont jamais interrogé, je n'ai pas été inquiétée".

Après enquête je rajouterai ceci, car il y eut une suite vengeresse : le 24 février 1944 vers 20 heures, l'agent de la Gestapo Kromer fut abattu à son domicile, d'une rafale de mitraillette ainsi que sa femme, au deuxième étage d'un vieil immeuble situé rue Tranquille à Carcassonne. Cette opération expéditive, fut réalisée par deux maquisards de l'armée secrète.

Guy le fils de René, n'avait que 10 ans ce jour là, et cette journée resta gravée à jamais dans sa tête : "le soir précédent, le docteur Martre était venu coucher chez nous, car Martimort d'Aunat avait signalé que les allemands avaient fait une opération à Quérigut. Le lendemain, ma mère m'a appelé plus tôt que d'habitude. Mais je n'ai pu aller à l'école la maison était encerclée, un soldat en faction devant nous, nous a braqué. Le docteur Martre cherchait une excuse pour justifier sa présence dans l'hôtel. Ma mère et moi entendions les cris de ceux que l'on malmenait dans les pièces voisines, on est allé discrètement dans les combles cacher des munitions. Nous avions une peur bleue. Nous avons vu partir mon père et Raymond Demarchi qui logeait dans une chambre et était employé à la menuiserie Toustou."

Reine : "Nous n'avons plus revu les allemands, en 44 avec le docteur Martre nous avons opéré des maquisards blessés, nous avions que des moyens rudimentaires. Des lettres anonymes parvenaient encore à la kommandantur demandant aux allemands de revenir à Belcaire."

Ce jour là, Roger Ritouret et Joseph Dieuzère furent frappés jusqu'à évanouissement.

Reine Bayle (déc. 1989) la soeur de René Bayle arrêté le 29 novembre 1943 dans son hôtel

[Guy-Bayle-le-p-re-de-Val-rie-d-cembre-19]

Guy Bayle (déc. 1989) fils de René Bayle et père de notre amie Valérie Bayle, témoigne, il avait 10 ans quand les allemands ont arrêté son père le 29 novembre 1943

Plaque commémorative à Camurac en souvenir de Jacques Vaquié, René Fournet et Jean-Baptiste Arnaud, arrêtés eux aussi le 29 novembre 1943 à Camurac

En souvenir de René Bayle arrêté lui aussi à Belcaire le 29 novembre 1943

   

D'autres héros mort pour la France en août 1944

 

Témoignages poignant sur cette période d'occupation :

 

Liliane Malet qui est originaire de Belcaire ainsi que toute sa famille, m'a confié ce témoignage raconté par sa mère. Voici le récit, de cette arrestation vécue par sa famille :

 

"Devant la maison de mes grands-parents DIEUZERE, dans la rue de l'Eglise, au niveau du N° 11, il y avait trois mitrailleuses sur trépied devant la maison et une dans la cour qui visait les fenêtres et encore une dans la cour du voisin (au n°13) qui visait le toit. Ils étaient venus pour arrêter Joseph, le frère aîné de ma mère.

La Gestapo ne voulait pas qu'il puisse fuir par les toits.

 

Quand ils sont arrivés, ils ont saisi mon oncle et séparés mes grands-parents. Des soldats allemands sont allés au premier étage de la maison, et un soldat a appuyé deux pistolets sur la poitrine de ma mère, debout dans la chambre, en lui faisant signe de ne pas bouger ni parler. Ma grand-mère appelait "Gisèle ? Gisèle ?" Impossible de lui répondre pour la rassurer.

 

Ce fut le premier miracle de la journée : derrière la porte de la chambre, plaqué contre le mur, il y avait le neveu ANTOINE que la famille cachait car il refusait d'aller au S.T.O. (Service de Travail Obligatoire en Allemagne).

Comme BACH * savait que chez les DIEUZERE, à ce moment là, il y avait le père, la mère, Joseph, Jean et la plus jeune des filles, Gisèle, les Allemands sont montés au 1er étage, sans fouiller partout, puisque que c'était Joseph qu'ils voulaient, sans se rendre compte que, plaqué contre le mur, derrière la porte, il y avait le neveu Antoine, et pour couvrir le souffle d'Antoine, maman s'est mise à taper des pieds, sans arrêter.

Au point que le soldat allemand a pensé qu'elle avait froid. Voyant le manteau de maman sur le fauteuil, il a pris le manteau et l'a posé sur les épaules de ma mère tout en maintenant un pistolet sur sa poitrine.

Maman a cru que sa dernière heure était arrivée et elle faisait la prière : "Mon Dieu, faites que je sois tuée la première", puis les soldats de la Gestapo ont été rappelés par Bach qui commandait cette unité, pour aller chez Bayle en emmenant avec eux Joseph, mon oncle.

Il a été emmené à l'Hôtel Bayle pour y être torturé. BACH voulait faire avouer, à tous ceux qui venaient d'être arrêtés, où se trouvait le Maquis.

 

Si BACH et la Gestapo avaient su que les DIEUZERE cachaient, en plus, dans la maison, un réfractaire au STO et que dans cette même rue de l'Eglise, pour neutraliser tout mouvement de personnes, que les allemands avaient plaqué et le tenant en joue contre le mur, Roger MALET, sans savoir qu'il était du Maquis, car il avait comme couverture "ouvrier agricole chez Mr JEAN" (maison au n° 15), ils auraient été TOUS fusillés !

Mon Oncle Joseph, malgré les tortures, il n'a pas parlé ! Par son silence, ce jour là, il a sauvé des vies et nos deux familles au péril de sa vie.

 

Parmi les diverses tortures, "la plus douce", était de lui enfoncer, à vif bien sûr, des allumettes sous tous les ongles des mains et y mettre le feu !!!! Je ne parle pas des dents.

 

Après les tortures, ils furent emmenés au camp de Carcassonne.

 

Après, par train, ce fut le long calcaire mon oncle a été emmené à Drancy, puis Compiègne, puis envoyé à Dachau, Dora et Buchenwald. Sur le groupe de 7 emmenés en déportation, ils ne sont que deux à revenir : Julien TOUSTOU (dit Gambetta) et mon oncle Joseph DIEUZERE, mais dans quel état !

Les Américains ont libéré Julien TOUSTOU, et les Russes ont libérés mon oncle au printemps 1945".

 

Note :

* Qui était Bach ? Ce rené Bach était un jeune alsacien, il avait 22 ans, il arriva le 1er novembre 1943 à la Feldkommandantur de Carcassonne en tant qu'interprète et soldat. Et celui-ci ne tarda pas à exercer ses talents d'interprète tortionnaire, le 29 novembre 1943 à Belcaire, c'est lui qui mena les interrogatoires. A la fin de la guerre, le 1er septembre 1944 il est arrêté par le FFI (Forces Françaises de l'Intérieur), il sera jugé par le tribunal de Carcassonne et condamné à la peine de mort. Il sera fusillé le 6 septembre 1945 à 6 heures du matin par douze hommes du FFI.

Quatre Maquisards en 1943, tous travaillaient "incognito" chez des gens à Belcaire dont un était infirmier chez le docteur Martre qui était lui-même dans le réseau.

La borde de PUEL à la Plaine, lieu où pendant la guerre les maquisards venaient se cacher et se faire soigner, c'était l'infirmerie.

La borde de Puel à la Plaine, lieu souvenir du Maquis.

La borde de Puel à la Plaine vue arrière.

Témoignages (suite) ...

Liliane Malet explique que sa mère lui a raconté un jour, ... "pendant l'année 1943, "Le Familistère" nom de l'épicerie de Belcaire, a été "braqué" dans la nuit par le maquis espagnol et certaines bonnes âmes du village, ont accusé le Maquis de Picaussel. Ma mère un soir, en allant à la Coume, en faisant un détour par le château, n'avait pas fait le "geste" habituel à la tombée de la nuit, pour signaler, à une heure convenue avec le Maquis, que la voie était libre pour venir à la maison se ravitailler. En effet, elle s'était aperçue qu'un homme la suivait de loin et se cachait quand elle se retournait, donc, la peur au ventre, elle est revenue chez ses parents. Et c'est le lendemain, qu'apprenant le vol au "Familistère", que le Maquis de Picaussel a compris que l'homme qui traînait dans Belcaire à la Coume, en fait, faisait le gué pour le maquis espagnol pour dévaliser l'épicerie.

Le Maquis de Picaussel à partir des montagnes "le Trou" ou "le Pech" avait vu sur le village et si maman faisait deux fois le tour de la scierie Maugard, c'était le signe qu'aucune personne suspecte n'était dans le village ou à proximité. Ma famille pendant la guerre a en plus caché un neveu qui refusait d'aller au STO (Service de Travail Obligatoire en Allemagne), personne ne l'a su dans le village. Ma mère a gardé une très bonne mémoire de ce temps là, des gens, des actes et des faits".

   Le père de Liliane Malet, Roger indiquait sur ce document écrit de sa main, son secteur et certifiait qu'Henri Tournier faisait bien parti du Maquis. 

Une histoire vraie !! qui m'a été rapportée, je vous laisse juge :

"C'était en 1943, la région était en territoire "libre" mais les habitants des villes n'avaient pas l'occasion de manger comme dans les villages de montagne où il était plus facile d'avoir de la nourriture. Un homme qui habitait Limoux décidât de monter à Belcaire pour acheter de la bonne charcuterie, des œufs et autres victuailles.

Il partit à 3 heures du matin en vélo de Limoux pour arriver à Belcaire vers 13 H 00. Il allât chez le paysan qu'il connaissait afin de lui acheter la bonne pitance. Un demi-jambon des œufs frais et des pots en verre de bon pâté de têtes. Sur le chemin du retour à Belvis, les gendarmes l'arrête, le fouille et lui confisque le demi-jambon et les œufs, lui laissant les conserves de pâté, en lui sermonnant que le marché noir était interdit. Les remerciant de leurs indulgences il repartit, les larmes aux yeux, la peur au ventre et surtout pensant à ces salauds de flics.
Arrivé le soir tard chez lui, crevé de ces 130 km et dépité de la perte de ces seules économies, il racontât son histoire à sa femme. Le lendemain au moment du repas il dit à ses deux fils, nous allons nous régaler de ces bons pâtés. Quant il a ouvert le premier pot il s'aperçut qu'il était remplie de terre et de petits cailloux, pareil pour les trois autres".

Cette histoire n'est pas la seule, malheureusement, a avoir été racontée après la guerre. Je suis sûr que tout le monde n'était pas comme ça, mais voila ce qui ce racontait après guerre au Pays de Sault.

Le monument aux morts situé au foirail de Belcaire en souvenir d'une période encore moins glorieuse

Voici un autre paysage du plateau de Sault en venant de BélestaVue aérienne de BELVIS dans les années 1950, le village n'a pratiquement pas évolué depuis, au niveau de son urbanismeBELVIS la grande rue en 1935

L'église de BELVIS en 1930

Aujourd'hui, la vie continue de s'écouler comme un long fleuve tranquille à BELVIS ...

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